Toxicités spécifiques
Toxicité cutanée
Certaines huiles essentielles sont irritantes pour la peau
Exemples: Origan, Girofle, Thym à thymol, Sarriette, Cannelle mais aussi Litsée citronnée, Niaouli, Basilic exotique…
En règle générale, il est recommandé de diluer les huiles essentielles dans un corps gras (huile d’Olive, Tournesol, Noisette, Amande douce, Jojoba, Karité, Coco…) avant toute application sur la peau.
Neurotoxicité
Quelques huiles essentielles entraînent une toxicité au niveau du système nerveux. Elles sont à utiliser avec beaucoup de précaution même en diffusion !
Exemples : Hélichryse italienne, Lavande aspic, Cèdre de l’Atlas, Menthe poivrée…
Toxicité pour le foie ou les reins
A fortes doses ou en usage prolongé, certaines huiles essentielles se révèlent toxiques pour ces organes.
Exemples : Thym à thymol, Origan, Cannelle, Genévrier, Pin sylvestre, Santal…
Photosensibilité
Certaines huiles essentielles et toutes les essences d’agrumes provoquent des réactions cutanées plus ou moins sévères lors d’ingestion ou d’application sur la peau associée à une exposition solaire. Il sera donc nécessaire pour éviter ses réactions d’attendre un minimum de 12 heures avant toute exposition ou séance d’UV. Le mieux serait de ne pas les utiliser l’été !
Exemples : Khella, Estragon, Verveine citronnée, Mandarine, Bergamote, Citron, Orange, Pamplemousse…
Cancers et antécédents de cancers hormono-dépendants (sein, prostate, ovaire, utérus)
Quelques huiles essentielles contiennent dans leur composition des molécules qui ressemblent aux hormones naturellement présentes dans notre corps. Elles peuvent donc interférer sur l’évolution des cancers dépendant de ces hormones. Elles seront à utiliser de manière ponctuelle.
Exemples : Sauge sclarée, Cyprès de Provence, Niaouli, Eucalyptus globuleux, Vétiver…
Limitations d’usage
Utilisation limitée pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes.
Les huiles essentielles sont à proscrire chez les tout petits, les femmes enceintes ou allaitantes sans les conseils avertis d’un aromathérapeute.
Pour les enfants, les huiles essentielles sont trop concentrées pour leurs petits organismes en formation. Pour la femme enceinte, c’est le risque de toxicité pour le foetus qu’on veut éviter et chez la femme allaitante, on les déconseillera car tout ce qu’utilise la mère, le nouveau né le reçoit également ! A cause de la toxicité de certaines huiles essentielles, il n’est pas recommandé de les utiliser que ce soit par voir orale, cutanée ou même en diffusion. On préférera alors l’utilisation de l’homéopathie ou des hydrolats.
Asthmatiques
Certaines molécules entrant dans la composition des huiles essentielles peuvent être irritantes pour les bronches car elles détériorent leur mucus protecteur. Les asthmatiques devront être extrêmement prudents lors d’utilisation d’huiles essentielles même en diffusion.
Exemples : Marjolaine à coquille, Eucalyptus globuleux, Niaouli…
Epileptiques
Le risque de convulsion n’est pas à écarter lors d’utilisation de certaines huiles essentielles. Il sera donc préférable de les éviter.
Exemples : Gaulthérie, Girofle, Lavande aspic, Ravintsara, Camomille romaine…
Personnes souffrant d’ulcères de l’estomac
Certaines huiles essentielles étant très irritantes pour la peau et les muqueuses, elles seront proscrites pour ces personnes.
Exemples : Thym à thymol, Origan, Cannelle, Girofle…
L’utilisation des huiles essentielles n’est pas sans risque. Il est indispensable d’être bien formé avant de se lancer dans des mélanges « maison ». C’est pourquoi, je vous conseille d’utiliser plutôt des mélanges tout prêts d’huiles essentielles, testés pour leur innocuité et leur bonne tolérance par des laboratoires compétents, leur juste dosage et leur parfaite efficacité.
Mais que toutes ces précautions d’emploi ne vous effraient pas trop, il faut juste les utiliser à bon escient !